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Samedi 5 décembre 2009 - Mercredi 5 décembre 2012: TROIS ANS DÉJÀ SANS BONAVENTURE CARVALHO, LE "PÈRE" DES LIONNES DU BASKET

Ah l´étoile filante pour ne pas dire que le temps file vite. Il paraît que c´était hier, mais çà fait déjà trois an
s aujourd´hui (5 décembre) que le légendaire et éternel père des “Lionnes” du basket, Bonaventure Carvalho ou PA BONA comme l´appelaient affectueusement les gens qui entourent la balle orange, nous a quitté.

DETOUBAB NDIAYE , BAHIA (BRESIL)



Samedi 5 décembre 2009 - Mercredi 5 décembre 2012: TROIS ANS DÉJÀ SANS BONAVENTURE CARVALHO, LE "PÈRE" DES LIONNES DU BASKET

On a tout parlé sur lui mais il reste toujours quelque chose à dire sur ce monument du basket qui aimait toujours coupler le sport et les études. Ses pupilles ne diront pas le contraire. De la pré-sélection à la sélection, il a fait des championnes pendant Presque trente années. Nous avons en mémoire certaines “filles” comme l´appelait Bona à savoir Christiane Lopes, Marie Héléne Ndiaye, Kankou Coulibaly, Mareme Ba, Mame Penda Diouf, les soeurs Pouye (Aya et Dieynaba) et Diawara (Mama e Coumba Dickel), Aissatou Guèye, Awa Dia, Nguer, Marie Emilie Lopez, Adji Touré, Khar Touré, Nafissatou Diagne, Fatime Diop, Ndèye Loum Diop, Aminata Diagne Poulain, Toucouleur Ndiaye, Fatou Kiné Ndiaye, Cogna Diene, Anna Basse, Nafissatou Fall, Ndèye Astou Sarr, Khady Wade, Fatou Dieye, Sadani Thiam, Lika Ndiaye, Woré Guèye, Nadia Bengeloun, Larry Ndao Guèye, Kadia Diarisso, Maty Lopy, Boy Dieng, Marthe Ndiaye et les plus jeunes qui sont venues vers la fin de son règne que sont Mame Maty Mbengue et Aissatou Guèye "Minia". La liste est tellement longue que même un resume ne suffit pas, nous avons toujours eu d´autres qui manquent. Ce jour du 5 décembre, elles reviendront dans le passé avec leur “père” dans leurs mémoires à travers l´Afrique (championnat d´Afrique et jeux africains) et monde (championnat du monde de 1975 à Bogota, Cali et Medellin en Colombie et 1979 à Séoul en Corée du Sud

).
L´homme aux cinq titres africains, le seul en Afrique même l´Angola chez les hommes avec ces 10 titres continentaux, aucun coatch n´a autant de titre que ce monsieur. Nous savons que les 11 titres remportés par les Lionnes, 5 sont crédités à ce monsieur (1974 à Tunis, 1976 à Dakar et Kaolack, 1979 à Lagos, 1981 et 1984 à Dakar et médaillé d'or aux Jeux africains de Lagos en 1973 et d'Algérie en 1978) et pourrait faire mieux si ce n´était pas le forfait déclaré par la fédération en 1986 à Maputo au Mozambique pour la défense du titre de la finale avortée (84). La même année, les lionnes ont vu aussi leur rêve de faire un troisème championnat du monde au Brésil avorté. Et après l´édition mozambicaine sans le Sénégal qui a vu le règne prolongé du Zaïre sans adversaire de taille (l´Angola révélatrice à Dakar en 81 n´était que feu de paille, le Mali sans résistance avec une équipe vieillante avec Lafia Diarra, Aissatou Guindo, Salamata Maiga, le Cameroun qui sortait d´une révélation en Angola n´est que l´ombre de lui même, les autres comme La Guinée-Conakry, La Côte d´Ivoire, le Kenya et le Mozambique ne seront que d´une figuration), il y a eu un grand problème d’organisation au niveau de l’Association des Fédérations Africaines de Basket Amateur (Afaba) ancêtre de la Fiba-Afrique. Aucun pays n´était disposé à organiser la compétition gelée quatre ans durant. Temps suffisant pour que Bona cède son banc qui pourrait encore glaner un autre titre en 1988 si la compétition se jouait. Compétition qui a repris ses droits qu’en 1990 à Tunis pour la 12e édition. Sans Bona, qui avait cédé le banc des «Lionnes» à Mbaye Guèye (paix á son âme lui aussi) qui était alors son adjoint à la tête des «Lionnes» depuis 1981. Une reconquête du titre perdu depuis 1983 avec une nouvelle génération de lionnes (Astou Ndiaye, Tegueye Niang, Nathalie Sagna, Anne Marie Dioh, les soeurs Diakhaté - Adama et Rama, Khady Diop, Ndouty Ndoye), mais avec un parfum de Bona (Marthe Ndiaye, Mame Maty et Aissatou Guèye Minia toutes lancées par Bona en 1983 dans l´expédition angolaise pour la première et en 1984 pour les deux dernières à Dakar alors âgées de 16 et 19 ans pour apprendre à coté des Marème Bâ, Mame Penda et Mama Diawara en savourant avec elles leur premier titre continental. Le seul titre africain perdu depuis le premier sacre dans le continent en 1974 pour Bona, ce fut celui de Luanda en Angola en 1983 dans cette fameuse nuit du 7 avril avec les Maty Lopy, Boy Dieng, Mama Diawara, Aminata Diagne Poulain, Nafissatou Fall, Ndèye Astou Sarr, Lika Ndiaye, Fatim Diop, Ndéye Loum Diop défendant la nation. Les «Léopardes» du Zaïre, qui venaient de faire leur percée africaine em faisant la finale perdue par prolongation (81-76) à Dakar en 1981 lors de leur première participation, étaient passées par-là pour surclasser les «Lionnes» par 72 à 68, deux petits paniers aprés un retour spectaculaire dans les dernières minutes et cinq lancers franc ratés dans la dernière minute du coté sénégalais. Comme le disait Laye Diaw le lendemain dans le journal parlé de 13h à la radio Sénégal, si on augmentait encore 1 minute, le Zaïre allait succomber puisqu´épuiser aprés avoir couru tout le match ou Longanza, Linguenga, Komichelo, Nguya, Kamanga Kazala, Bomponko ne tenaient plus sur leurs jambes. Hélas, un match perdu par les lionnes par le manque de concentration au début de la deuxiéme mi-temps ou les Léopardes ont profité pour mettre une différence de 12 points. Un écart qui a joué sur le nerf des lionnes.
Votre disparition PA BONA est une grosse perte pour le sport, d’une manière générale, et le basket, en particulier. Aujourd´hui, si tu vivais encore, tu allais certainement faire preuve de sagesse pour dissuader par ta sagesse, nos actuels dirigeants qui se chamaillent pour bomber le torce en disant que j´ai fait ceci, cela ou simplement de lever la tête pour faire un m´as-tu vu à n´importe qui. Le football avait son Mawade Wade et le basket son Bona. Les deux disciplines sont orphelines pour toujours. Il faut reconnaître que ce MONSIEUR a énormément aidé au développement de la discipline au Sénégal et surtout du côté féminin où il avait jeté son dévolu. C’était un formateur émérite doublé d’un éducateur hors-pair. Sans oublier aussi qu’il était un homme de rigueur à tout point de vue. Un travailleur méthodique dans sa démarche et les "filles" en savent d´avantage et aujourd´hui grâce à cette rigueur, elles peuvent aller n´importe où avec une facile adaptation. Bona n’aimait pas la compromission, un grand Monsieur à qui les «Lionnes» doivent une très grande reconnaissance parce qu´il s’était beaucoup sacrifié pour elles, tant dans leur vie de tous les jours que de leur pratique sportive, laissant sa famille au second plan. Cette dernière malgré la distance, savait que le papa était au service de la Nation, un orgueil pour tout le monde. Ainsi, beaucoup de joueuses étaient «travailleuses, instruites et diplômées», soulignait Bona publiquement en 2007 avant d’ajouter: «quand je les vois maintenant, c’est une fierté». Nous disons seulement SACRÉ BONA.
Plusieurs anciennes gloires, des techniciens et administratifs sénégalais ont été honorés lors de la cérémonie de célébration des 50 ans du basket africain qui coincidait avec l´Afrobasket en filles à Bamako au Mali ou les lioness défendaient leur titre conquis en 2009. Dans une cérémonie qui a reuni toutes les générations de basketteuses des 50 dernières années entre elles sénégalaises, congolaises, malgaches, guinéennes, ivoiriennes, camerounaises, angolaises, nigérianes, mozambicaines, le basket de notre pays a été décerné comme le pays le plus titré du continent grâce à toi Bona ou la Fiba Afrique a reconnu ton talent pour te désigner comme l´entraineur du cinquantenaire. J´imagine déjá quel banc tu disposeras avec toutes les joueuses africaines entre tes mains qui peuvent même affronter avec les autres sélections du monde. L´unique difficulté que tu auras est de choisir qui mettra entre sénégalaises, congolaises, nigérianes, mozambicaines, angolaises, etc. Dommage que ce titre de distinction, tu ne l´as pas vu ni reçu de ton vivant, mais la consolation est de voir un de tes amis, assistants et collaborateurs, Claude Constantino le recevoir à ton nom pour ta famille et La famille du basket sénégalais. C´était émouvant de voir cette scène sur le petit écran tout comme les anciens présidents de la fédération sénégalaise de basketball (FSBB) Mactar Guène et Abdoulaye Seye, choisis par l´entité qui règle le basket africain comme les dirigeants les plus titrés quand tu avais cheminé avec eux pendant plus de deux décennies. Un trio de conquérant au service du basket sénégalais. Trés modeste, humble saluant tout le monde à son passage, sa notoriété reconnue, un vrai sportif au sens large du mot. Que dieu t'acceuille dans son paradis. Ce jour d´anniversaire de sa disparution (samedi 5 décembre 2009) à 81 ans, nous prions pour le repos de son âme, que Dieu l´accueille au Paradis et donne toujours de la force à sa famille. Nous les créatures et amis du basket, nous l´avons toujours en mémoire et dans nos coeurs.
RIP Doyen, père, ami, cousin, grand-père, oncle pour les uns et les autres. Amine
Avant de finir, nos salutations à Alioune Diop, Kader Diallo, Mbaye Guèye, Ibou Diagne, Alioune Badara Diagne, Awa Dia, Adama Diop et tous les disparus de la famille du basket.
 

Article rédigé par le Mercredi 5 Décembre 2012



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