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JAPON 2006 : Les conséquences d’une débâcle programmée par « Vava »

La participation des « Lions » du bas¬ket au Mondial 2006 était en quelque sorte une préparation du Championnat d’Afrique de 2007 en Angola. Une com¬pétition que le Sénégal ambitionne de remporter pour retrouver son lustre d’antan. Mais les mauvais résultats enre¬gistrés au Japon, ajoutés aux différents épisodes qui ont marqué la campagne de Sapporo, obstruent lourdement le chemin de gloire des « Lions ».

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Cinq matches, cinq défaites pour le Sénégal au Mondial 2006 de basket au Japon

Ado Sano
Ado Sano

Le mérite de la double qualification des équipes nationales masculine et féminine de basket, respectivement aux Mondiaux du Japon (19 août-3 septembre) et du Brésil (12-23 septembre), a été vanté’ aussi bien par le ministère des Sports que par les fédéraux. Mais voilà que la première promenade à Sapporo vire au chaos. Les « Lions » qui étaient partis de Paris en quête de gloire n’ont ramené que désillusion. Cinq défaites en autant de sorties. Cela se passe de commen­taire pour une équipe qui veut faire rêver, en 2007, à l’occasion du Championnat d’Afrique~ que l’Angola, détentrice du titre, va organiser. Le Sénégal a perdu tous ses matches de la Poule D qu’il partageait avec la Slovénie (96-78), Porto Rico (79-88), l’Italie (64-56), la Chine (100-83) et les Usa (103-58). Les Lions « étaient donc beaux dans leurs blousons de lanterne rouge d’une poule où ils pouvaient en réalité gagner quelque chose. Mais leur aventure s’est arrêtée hier par une sévère défaite face à la « Dream team «. Au moment où l’Angola et le Nigeria ont réalisé des performances spectaculaires.

 

 

La vision d’Adidas obstruée

En partant au Japon, le Sénégal savait bien qu’il ne pouvait rien y gagner. Tellement la campagne a été escamotée. Qu’on le veuille ou non, l’absence sur le banc de l’embléma­tique coach Abdourahmane Ndiaye Adidas a considérablement réduit les chances de succès de l’équipe. Presque tous les joueurs qui ont ‘défendu les couleurs nationales ont été présélectionnés par le technicien limogé à la veille du démarrage de la préparation. Sans une bonne coordination avec son adjoint, Moustapha Gaye - confirmé au poste après la décision du ministre des Sports, El Hadj Daouda Faye, de se séparer de son patron — il était illusoire de concevoir un plan de travail adéquat. C’est la première fausse note qui fait que peu d’atouts étaient du côté de l’équipe fragilisée par les forfaits de Desagana Diop, Pape Abdoulaye Sow et Boniface Ndong.

Les joueurs étant retenus en fonction de la vision d’Adidas, il était très prétentieux pour Tapha Gaye de faire rêver les Sénégalais avec une équipe qu’il n’a pas lui-même conçue. C’est pourquoi, compte tenu de sa blessure, Adidas avait convié d’abord le Dtn, Ado Sano, à une séance de travail en France. Tapha Gaye allait suivre après, à quatre jours de l’ou­verture du camp d’entraînement de Dijon. En vue de peaufiner la stratégie à mettre en place pour inquiéter les adversaires. Mais le ministre des Sports en a décidé autrement, créant lé flou total autour de l’équipe. Car il a fallu des négociations serrées avec certains joueurs pour qu’ils acceptent d’honorer la sélection sans leur maître, Adidas.

 

 

L’enfer de Dijon et d’Évreux

Malgré les efforts consentis par la tutelle qui a dégagé l’enveloppe nécessaire à la prépara­tion de l’équipe nationale, les conditions ont été décriées. Certainement, les joueurs qui dénoncent par ailleurs la tyrannie du football voulaient davantage de moyens pour exploser sur les téraflex du Japon. Parce qu’eux, au moins, sont vice champions d’Afrique. Suffisant donc pour qu’ils haussent le ton pour exiger la délocalisation du camp d’entraîne­ment de Dijon qui était inadapté.

Comme s’ils étaient maudits, les « Lions » qui ont été transférés à Evreux oublient les conditions d’hébergement pour poser un prob­lème de primes. A l’image des « Eperviers du Togo en pleine compétition de la Coupe du monde de football. Forcément, l’environ­nement se dégrade dans un groupe désormais gagné par l’indiscipline. Le désordre a empiré dans la Tanière suite à l’annonce de l’annula­tion du tournoi d’Abidjan qui devait regrouper les mondialistes africains (Angola, Sénégal et Nigeria) et l’équipe do Côte d’Ivoire. Les joueurs qui comptaient, une fois à Dakar, ren­forcer leur préparation par les “xons”, ont tapé sur les cerceaux. Des doléances qui ne seront jamais satisfaites car suite à la lettre que leur a adressée le président de la fédération, Alioune Badara Diagne, ils ont perdu tout espoir de voir leurs primes rehaussées et de se ressourcer au pays avant de s’envoler pour le Japon.

 

 

Le rapatriement d’Ado Sano

Le limogeage d’Adidas a déteint sur les rela­tions entre le Dtn Ado Sano et les autorités aussi bien ministérielles que fédérales. Du coup, la tête de M. Sano, qui n’accepte pas qu’on lui marche sur les pieds, était bonne pour être coupée. Son insubordination « et ses positions inflexibles expliquent, pour l’essentiel, le retrait de la confiance des autorités. Comme il continuait de défendre la cause d’Adidas, malgré les arguments avancés pari’ Vava » pour justifier son limo­geage, il n’y avait qu’une alternative, l’écarter du système.

Pour renforcer le staff technique composé de Tapha Gaye et de Cheikhou Diouf, l’Etat du Sénégal a voulu s’attacher les services d’un technicien italien. Renato Pasculli, c’est son nom, devait être sur le banc des « Lions » sans être très visible. Ce qui était difficilement acceptable pour un entraîneur ambitieux qui participe à un Mondial. Heureusement ou mal­heureusement, M. Pasculli qui était loin de connaître l’environnement de l’équipe n’a pas été enrôlé.

Ado Sano n’échappera pas à la guillotine. Après avoir participé à la préparation de l’équipe en France, il a été recalé pour le voy­age au pays du Soleil levant et renvoyé à Dakar. Selon certaines indiscrétions, on lui reproche d~avoir encouragé les joueurs dans leur menace de boycotter le Championnat du monde si leurs doléances ne sont pas satis­faites. En lieu et place, ce sont des « dirigeants touristes », comme d’habitude, qui ont été admis dans la délégation. Alors que le Dtn y était plus utile, ne serait-ce que pour superviser les adversaires.

La campagne japonaise complètement ratée, on va résolument vers d’autres feuilletons. Car, en plus des déboires d’Adidas qui réclame justice, le cas Ado Sano risque de causer un malaise dans la famille du basket. Surtout qu’elle est divisée depuis les dernières élections. Des dirigeants soupçonnés d’avoir~ vendu le~’s voix pour pouvoir bénéficier des voyages avec les équipes nationales sont sur la ligne de mire de leurs détracteurs.

Avec quel entraîneur faut-il préparer la future I campagne africaine ? Avec Adidas dont le’ retour a été demandé par les fédéraux ou avec’ le duo Tapha Gaye-Cheikhou Diouf qui n’aurai pas d’emprise sur les joueurs et à qui on reproche un manque de poigne ? Les prochaines semaines nous édifierons.


Article rédigé par Youssouph BADJI - Le Populaire le Vendredi 25 Août 2006


Youssouph BADJI - Le Populaire


1.Posté par André jean Charles >Mendy le 26/08/2006 22:26
Le peuple sénégalais merite plus la défaite au mondial de basket montre que le ministre et qu'un politicien qui veut que s'enrichirie sur le sport et sauver un budget pour les éléctions législatives. alors arretons de polimiquer car au foot il y a un coach de haut niveau il en faut au basket aussi. Alors en angola il faut même pas réver nous allons au casse pipe que le ministre soit plus sénégalais que les joueurs alors nous allons redevenir une nation de basket et la fédé de basket arrete le coq à l'anne. car ce qui était valable dans les années 80 ... ne l'est plus au 21éme siecle. seul les hommes courageux accepte leur déconvenue


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