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Interview Mous SONKO

Mous SONKO, légende levalloisienne, a évolué au LSCB de 1994 à 1997 où il a tourné respectivement à 17,7 puis 17 puis 19,5 points. Passé en suite par Pau, l'ASVEL, Malaga et enfin le Real Madrid, Moustapha Sonko possède un des plus beaux palmarès français de joueurs encore en activité. Le summum ayant sûrement été atteint à Sydney 2000 et avec la médaille d'argent. A 34 ans, il revient pour nous sur ses années levalloisiennes, le Real, l'équipe de France, ainsi que sur ses projets.

Source http://www.levallois-basket.com



Moustapha SONKO
Moustapha SONKO
Cédric Bellot : Comment as-tu commencé le basket ?
Mous Sonko : Tout a commencé dans mon quartier où il y avait une initiation sportive qui s’appelait le CIS. Au départ, je jouais au foot et puis un jour, j’ai vu des gars jouer au basket. C’était la première fois que j’en voyais. Cela m’a plus tout de suite.

CB : A l’époque, comment en étais-tu venu à signer à Levallois ?
MS : C’était Jean-Pierre Staelens, qui est aujourd’hui décédé, qui était venu me voir. C’est une personne avec qui j’ai eu des rapports exceptionnels… Et puis c’était la région parisienne, j’étais chez moi. Lorsque j’ai appris que j’avais la possibilité de signer à Levallois, j’évoluais à Gravelines. Je n’ai pas hésité une seconde à venir.

CB : Qu’est-ce qui t’a le plus marqué durant tes trois saisons levalloisiennes?
MS : Cela a pratiquement été les meilleures années de ma carrière. J’étais chez moi, nous étions comme une famille. Que cela soit avec les dirigeants, les joueurs et même avec le public qui venait. Jouer dans ces conditions là, c’est prendre du réel plaisir. Moi personnellement, je ne pourrais jamais oublier les années passées là-bas. Même après, lorsque l’on voit tous les joueurs qui sont sortis : Sacha (Giffa), Masingue, Thierry (Zig), … Il y a eu une vraie formation qui a été faite et on a vu par la suite comment le club a été détruit.
Disons qu’après, il y a eu le changement de maire à Levallois qui a fait que le basket en a pris un sérieux coup. Quand on voit ce que M.Balkany avait fait pour le sport dans la ville, c’était incroyable. Aujourd’hui, il a remis les structures en place. Si, en France, on pouvait s’inspirer d’avoir des maires comme ça un peu partout, on se rapprocherait de l’Espagne. Le niveau du basket serait encore plus élevé.

CB : Depuis ton départ en 1997, suis-tu les résultats du club ?
MS : Toujours, jusqu’au jour d’aujourd’hui. Je regarde les résultats sur Internet. Ils avaient bien commencé puis ils sont maintenant un peu en dedans. Mais bon, c’est une année de transition, ils viennent de remonter en Pro B. Ce sont de jeunes joueurs, qui jouent pour la première fois en Pro B. Il faut peut-être qu’ils gagnent en adaptation et puis, ils ont toujours une possibilité de faire les playoffs. L’année prochaine, avec les structures qui sont en train de se mettre en place et les engagements qu’ils veulent avoir, je pense qu’ils vont rapidement revenir au haut niveau.

"Revenir à Levallois? C'est dans mes plans"

CB : As-tu encore des contacts avec le club ?
MS : Oui. Je parle de temps en temps avec Jean-Pierre Aubry. Une fois, j’étais revenu le voir, ainsi que le maire. J’ai également toujours des nouvelles par rapport à certains joueurs, comme Anicet Kessely. Je sais toujours ce qui se passe.

CB : Après avoir joué à Pau puis à l’ASVEL, cela fait maintenant six saisons que tu évolues en Espagne (4 à Malaga, 2 au Real). Peux-tu nous parler des différences de niveaux entre ses deux championnats, pays ?
MS : Ici, c’est tout pour le sport, différent de la France. Ils ont une autre vision du sport que nous. Il y a une chose qui est incroyable : les espagnols mettent plus le sport en avant que les français alors que nous avons un plus gros potentiel dans tous les sports. Et pourtant, nous n’arrivons pas à avoir de meilleurs résultats que l’Espagne. Même si l’on est parfois au dessus, nous sommes en majorité inférieurs alors que nous avons des joueurs, des sportifs supérieurs potentiellement. Après les choses font, les moyens surtout, que nous ne pouvons pas passer devant eux. Ici, le sport est roi.
Lorsque l’on voit la Copa del Rey en Espagne, c’est un événement que nous n’avons jamais connu en France. Les gens se tueraient juste pour y participer. En football, c’est pareil, les stades sont pleins à craquer. Ce n’est pas comme en France où l’on voit des houligans aller à des matches juste pour se battre. Les espagnols supportent bien leur équipe, viennent voir du spectacle. C’est le sport avant tout.
Il y a une chose impressionnante en Espagne : le basket est différent au niveau du jeu entre l’Euroleague et la Liga ACB. En championnat, le dernier peut battre le premier sans aucun problème. C’est notre problème : nous n’arrivons pas à faire la transition entre le championnat et l’Euroleague. Nous sommes peut-être un petit peu prétentieux en jouant les équipes de la Liga ACB. De toute façon, nous n’avons plus le droit à l’erreur et surtout ne plus perdre des matches que nous avons perdu en début de championnat.

CB : Au Real, les résultats sont cette saison moyens en championnat et géniaux en Euroleague après trois victoires sur trois au Top 16.
MS : Cette saison, nous avons eu une nouvelle équipe, de nouveaux joueurs. Jeunes mais de talents. Il a fallu que nous reprennions tout à zéro. Et puis, avec toutes les blessures, rien ne nous a épargné. Nous n’avons jamais pu mettre les systèmes bien en place, ce qui nous a causé un mauvais début de saison. Après, il y a eu des hauts et des doutes. Nous perdons une dizaine de matches d’un ou deux points, dont certains où l’on mène de 10-15 points un peu plus tôt. Je pense que nous sommes en train de relever la tête de l’eau. Nous sommes bien en Euroleague et il va falloir que nous enchaînions deux, trois matches en championnat pour bien revenir dans les playoffs.

CB : En Euroleague, vous venez d’effectuer deux super matches à domicile, conclus par deux victoires face au Maccabi (double champion d’Europe) et face à Bologne (1er du championnat italien), avant de vous imposer encore, cette fois à l’extérieur…
MS : Les ambitions ont toujours été là. Nous allons faire de notre mieux et déjà tenter de faire le Final Four. Ce n’est pas parce qu’on finit premier de la poule qu’on y ira, il faudra bien se concentrer sur le quart de finale. Mais, nous ne pouvons pas penser à cela pour l’instant, seulement au Top 16.

CB : Il y a énormément de concurrence sur les postes 1, 2 et 3 avec les arrivés récentes de Fisher et Scales…
MS : Oui, c’est toujours pareil. Dans tous les grands club où l’on va, les postes sont doublés voir triplés. Il faut prendre le temps de jeu que l’on a et donner le maximum. On peut prétendre à avoir plus de temps de jeu à partir du moment où l’équipe gagne, pas avant. Il faut d’abord penser à l’équipe, les performances personnelles viennent après.

"L'équipe de France? L'été prochain, je serais en vacances, avec ma famille"

CB : Au niveau de ton style de jeu, tu as énormément évolué. Scoreur au début de ta carrière, caractérisé comme un des premiers joueurs « playground » (français) à avoir percé au haut niveau, tu occupes aujourd’hui essentiellement un rôle de régulateur, de leader vocal…
MS : C’est clair. Quand tu joues dans un grand club, tu as beaucoup de scoreurs. Ce n’est pas évident de s’imposer en attaque. Au Real, nous avons de très gros joueurs offensifs. Il y a des jours où il faut se mettre au service de l’équipe. Je suis plus un vétéran qu’un jeune joueur. J’essaye d’aider tout le monde, de faire en sorte que tous les joueurs prennent du plaisir sur le terrain, placer le jeu, défendre dur, …

CB : La plupart de tes tirs sont pris à 3 points, et souvent en fin de possession des 24 secondes …
MS : Oui, je prends plus de tirs à trois points mais cela dépend des matches et de ce que la défense adverse nous propose. C’est vrai qu’en ce moment, les défenses me laissent plus de positions à l’extérieur.

CB : Sais-tu ce que tu vas faire l’année prochaine ?
MS : Non, pas encore. La saison est encore longue, je verrai à la fin du championnat.

CB : Et, encore un peu plus loin, penses-tu rejouer à Levallois avant la fin de ta carrière ?
MS : C’est prévu dans mes plans. Le jour où je déciderais de quitter l’étranger pour revenir en France, cela sera m’a priorité.

CB : Rappelle-moi pourquoi tu n’étais pas avec l’équipe de France l’été dernier, blessé ?
MS : Non, j’étais en vacances avec ma famille.

CB : Et envisages-tu de revenir l’été prochain ?
MS : Non, je serais encore en vacances, avec ma famille. Il y a de très bons jeunes en équipe de France et je ne vois pas l’intérêt de revenir. L’équipe est très bien faite et il y a ce qu’il faut pour conquérir des médailles comme ils l’ont fait cet été.


Interview réalisée par Cédric BELLOT, à Madrid

Article rédigé par Lamine le Lundi 22 Mai 2006


Lamine


1.Posté par ismaila ndiaye le 18/11/2007 15:03
j aime bien sonko moi j suis 1 basketteur je suis a ascc bopp et j voudrais etre 1 grand champion comme sonko mais kand j joue j ai des trake s ki m empeche d jouer comment faire pour enleve c trake s il vous plait


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