Alioune Badara DIAGNE president de la FSBB et du COCAN
Alioune Badara Diagne, le Comité président de la Fédération sénégalaise de basket (Cocan) a dégagé la responsabilité du Comité sur la contre-performance des “Lionnes“ en finale du championnat d’Afrique remportée à Dakar par le Mali. Il l’a déclaré hier lors de sa rencontre avec à la presse pour publier le bilan organisationnel et financier de cette 20e édition du championnat d’Afrique de basket organisée du 20 septembre au 9 octobre à Dakar et à Thiès.
Après la réunion d’évaluation et la confection des rapports, cette première sortie post-Can a été l’occasion pour le président du Cocan de faire l’état des lieux et éclairer sur ce rendez vous continentale remporté par le Mali aux dépens du Sénégal. La grosse désillusion née de cette finale perdue, ne doit toutefois pas éluder le bilan de l’organisation qui aux yeux d’Alioune Badara Diagne reste positif.« Nous n’avons pas de responsabilité sur la contre performance de l’équipe nationale. Malgré la déconvenue, on devrait être satisfait de l’organisation. Par rapport à l’objectif assigné par la Fiba-Afrique, nous avons respecté le cahier de charge.Aujourd’hui le bilan comptable est relativement positif. Nous avons fait ce qu’on a pu et avons donné le meilleur de nous-mêmes. On a noté aucune réclamation », a-t-il déclaré tout en déplorant le contexte difficile dans lequel la compétition a été organisée et les difficultés liées à la mise en place du budget prévisionnel de la Can estimé à 700 millions de FCfa.
Dans ce bilan, le retard apporté dans la confection du budget et dans la finition des travaux du stadium Marius Ndiaye ont cependant été épinglés comme étant des facteurs qui ont plombé la bonne marche du Can.Une situation que le patron du basket sénégalais impute tout bonnement à l’ancienne équipe du ministère des Sports. « Je ne m’explique pas la position du ministère des Sports. C’est le Sénégal qui était demandeur pour abriter le championnat d’Afrique et a accepté le cahier de charge imposé par la Fiba-Afrique. Celui-ci imposait un certain nombre de prestations liées à l’hébergement, à la sécurité. Une semaine avant la compétition nous n’avions aucune visibilité et pas de budget. On n’avait pas le droit de renoncer et à déclarer forfait. Ce qui serait un discrédit pour le Sénégal. À trois jours, il y a eu des changements de ministre. Le Docteur Issa Mbaye Samb nous a porté chances. Il est venu et a pris le dossier en charge en mettant en place un dispositif qui nous permis de supporter les 310 millions sur les 400 millions.Je ne m’explique pas pourquoi l’ancien ministre ne l’a pas fait », souligne Alioune Badara Diagne.
Dans sa présentation, le président Diagne a indiqué qu’un déficit de 10millions de Fcfa a été enregistré après qu’il soit largement revenu sur les différentes opérations financières, les recettes de sponsorings à recouvrer, les recettes de ticketing, de merchandising, les différences dépenses et les frais de participation.
Dans la même veine, Alioune Badara Diagne n’a pas manqué de jeter la pierre sur les contempteurs de la gestion du basket ball sénégalais et particulièrement le collectif des anciens basketteurs qui se sont monté au créneau pour fustiger la structure de gestion du basket sénégalais. « Cela m’a a troublé. Ce sont les mêmes personnes qui disaient que l’équipe montait en puissance. Ils sont ensuite venu pour mettre en cause la gestion du basket. Il y a un manque de cohérence dans leur discours. Que l’équipe est performante sept matchs sur huit est indéniable. Mais on ne juge pas un travail après les contre performances d’un match. Aujourd’hui, je suis le premier à être déçu », fait-t-il remarquer.
« Il faut arrêter. S’ils veulent servir le basket, ils n’ont qu’à passer par le circuit normal et par la cooptation. Mais le ôte-toi que m’y mette ne passera pas. Je regrette le plus le`contre-performance des Lions en Angola. Je ne suis pas par contre catastrophé pour une finale perdue contre le Mali. Cela est dans l’ordre naturel des choses. La fédération a mis les Lionnes dans les meilleures conditions de préparation comme dans la participation. Nous sommes les premiers meurtris Nous mettons tout cela dans le cadre du sport et nous tentons d’évaluer », fulmine-t-il ajoutant attendre la réunion de la Direction technique nationale pour apprécier l’évaluation sportif du championnat d’Afrique.