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Préparation des Lions à Dijon : L'hébergement décrié

Le chemin qui mène à la Coupe du monde Japon prévue du 19 août au 3 septembre semble être jalonné d'épines. Démarrage tardif des stages de préparation, conditions d'hébergement non convenables, les Lions du basket traversent une mauvaise passe. Toutefois, la sérénité est de mise dans le groupe de Moustapha Gaye, l'entraîneur des Lions du basket.

Source: Boly BAH http://www.lequotidien.sn



Le Nouvel Entraineur Moustapha Gaye et le pivot Mactar Ndiaye
Le Nouvel Entraineur Moustapha Gaye et le pivot Mactar Ndiaye
L'orange ne brille pas trop ces derniers temps. Car la sélection nationale masculine de basket n'est pas encore sortie de l'auberge. A peine confinés dans leur camp d'entraînement à Dijon, en France, que le coach national Tapha Gaye et ses poulains vivent dans des conditions peu recommandées pour le haut niveau. Ils frôlent la misère. Joint au téléphone, Tapha Gaye, le coach des Lions n'a pourtant pas perdu son ouverture bien sénégalaise. S'adaptant au pire des situations et faisant d'un tempérament difficile à ébranler. «Ça va à part que les conditions de l'hébergement sont très difficiles. On est logé dans un centre d'accueil pour adolescents», souffle Tapha Gaye, avant de poursuivre le portrait du camp de regroupement : «C'est un lieu qui ne répond pas aux normes du haut niveau. La salle de basket est moyenne et dans les chambres, il n'y a ni de téléphone ni de climatisation et il fait chaud.» Un environnement qui ne milite pas en faveur d'une bonne récupération.
Pourtant du côté de la rue Carnot, après le limogeage de Abdourahmane Ndiaye «Adidas» et dans le souci d'améliorer une image fortement écornée, les collaborateurs du ministre des Sports Daouda Faye «Vava» ne cessaient de vociférer sur les ondes FM que «l'Équipe est mise dans de bonnes conditions de préparation, une préparation estimée à 45 millions». Mais, aujourd'hui la réalité du terrain est tout autre.
L'environnement dans lequel baigne l'équipe ne plaide pas pour une bonne récupération dans cette phase de préparation physico tactique. Cependant, devant cet inconfort, l'encadrement des Lions a décidé de faire contre mauvaise fortune, bon coeur. «les joueurs ont accepté de braver cette situation», se félicite Tapha Gaye, même s'il reconnaît en contrepartie que «la récupération devient difficile». Son groupe fort de 11 joueurs devrait tenir sa première «réunion collective» demain mercredi avant le départ sur Strasbourg. Les retardataires étant attendus demain : «Ndongo Ndiaye et Malick Badiane arrivent (cet après-midi) tandis que Mamadou Ndiaye et Mamadou Diouf sont attendus (demain)», souffle le sélectionneur national dont les poulains affichent une forme olympienne. «On travaille dans la sérénité, tout se passe bien», confesse Tapha Niang, le roi 2005 et actuel sociétaire de Roanne, (Pro A). En outre, l'infirmerie aussi affiche la même mine jouissive. «Sur le plan médical, il y a aucun problème», révèle le Dr Talla Guèye.
N'empêche, techniquement, Tapha Gaye continue de nourrir quelques craintes en direction du tournoi de Strasbourg qui démarre vendredi avec un succulent Sénégal-France (19h Gmt). «On y va avec beaucoup d'inquiétudes. On doit quitter mercredi Dijon à bord de bus pour rallier Strasbourg. J'avoue que c'est une étape à négocier, mais on va essayer d'évaluer et d'améliorer l'équipe.» Ce premier tournoi auquel participe le Sénégal notera la participation des Équipes de la France, de la Chine et de la Lituanie, du 21 au 23 juillet à Strasbourg.
Maintenant, si les hommes n'en sont qu'à leur troisième jour de regroupement en France, les Lionnes, elles ont entamé hier à Marius Ndiaye leur deuxième semaine de préparation en externat. Tous les lundis, mardis et mercredis de 10h à 12h, Magatte Diop, le sélectionneur national dont le travail est axé sur l'aspect technico-tactique et l' adresse, affine ses armes. Hier, sur les 18 présélectionnées (12 locales et 4 expatriées) seules Salimata Diatta (Roumanie) et Khady Yacine Ngom (Usa) manquent encore à l'appel. Néanmoins, Magatte Diop a sa petite doléance : «Il faut activer le retour de certaines filles avant la phase interne, en fait certaines veulent venir, mais elles attendent encore leur billet d'avion.» Un autre clin d'oeil au ministère des Sports.

Article rédigé par le Mardi 18 Juillet 2006