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NBA: Le grand retour des duos de superstars

L’ère des « Big 3 » en NBA s’est éteinte avec le transfert de Kevin Durant de Golden State à Brooklyn. Les franchises s’appuient désormais sur des tandems de superstars qui donnent naissance à un championnat bien plus ouvert. Tour d’horizon des duos qui vont animer la saison.

AFP



Le départ de Kevin Durant de Golden State à Brooklyn a acté la fin de l’ère des « Big 3 » en NBA. D’autres retentissants transferts ont remodelé nombre d’équipes, désormais portées par deux superstars, dans un championnat bien plus ouvert.


Clippers : Leonard/George

Les deux enfants de L.A. ont pour mission de permettre aux Clippers d’exister enfin sur la planète NBA, eux qui n’ont jamais dépassé les demi-finales de Conférence Ouest. Pour Leonard, l’exploit serait de remporter une troisième bague avec une troisième franchise, après San Antonio et Toronto. Pour George, le défi est de mettre son talent au service d’un sacre.
Pour ce dernier, qui soigne ses épaules et manquera le début de saison, ils forment le meilleur duo de la Ligue : « on peut jouer efficacement des deux côtés du parquet, voler le ballon, empêcher l’adversaire de marquer… On a un niveau élite de bout en bout, je ne vois pas comment on peut battre ça ». Mais alors qui va shooter ? La question revient souvent s’agissant de deux scoreurs qui affectionnent les fins de matches décisives. Mais avec Doc Rivers, un entraîneur qui sait gérer les égo, les réponses promettent d’être plurielles. D’autant qu’il ne manque pas de vaillants soldats (Beverley, L. Williams, Harrell).

Lakers : James/Davis

West/Chamberlain, Magic/Abdul-Jabbar, Bryant/O’Neal… LeBron et Davis écriront-ils leur page glorieuse des Lakers ? Un défi de taille, a fortiori dans une NBA autant pourvue de talents conjugués. Il leur faudra se dépêcher car le temps va bien finir par affecter James, même si à bientôt 35 ans son physique et ses performances restent intacts. Mais leur entente naturelle est manifeste, Davis profitant à l’intérieur de l’altruisme et de la formidable vision du jeu du « King ».
Mais comme le rappelle Bryant, « ce n’est pas le duo qui compte, c’est ce qu’il y a autour ». Or, malgré le renfort précieux de Danny Green, qui sait gagner des titres, l’effectif risque d’être court. Sauf si Rajon Rondo et Dwight Howard reverdissent, si Kyle Kuzma prend son envol et si DeMarcus Cousins, blessé, rejoue. Beaucoup de si.
 

Rockets : Harden/Westbrook

Associés entre 2009 et 2012 à Oklahoma City, où ils formaient avec Kevin Durant un trio pas tout à fait All-Star, les deux amis, devenus séparément MVP de la Ligue en 2017 et 2018, peuvent-ils faire gagner Houston ? Westbrook y croit et l’a promis : leur duo « va faire peur ». Offensivement, ces-deux là pourraient effectivement causer de gros dégâts à leurs adversaires, mais le risque est de les voir monopoliser le ballon et shooter à tout-va, façon « NBA Jam », le spectaculaire jeu vidéo de 2 contre 2. Quant à leur incapacité chronique à défendre, elle pourrait aussi pénaliser les Rockets.
 

Warriors : Curry/Thompson

Les « splash brothers » étaient un duo déjà champion (2015) avant de le redevenir en « Big 3 » avec Kevin Durant (2017, 2018). Lorsque Klay Thompson, convalescent (ligament du genou rompu en finale contre Toronto), reviendra sur les parquets, a priori fin février, les « shooteurs fous » seront des adversaires revanchards à ne surtout pas mésestimer. Mais il faudra que Stephen Curry maintienne son équipe dans la course aux play-offs, en espérant que le jeune All-Star D’Angelo Russell soit un efficace lieutenant. Quant au guerrier Draymond Green, « on va voir si c’est vraiment un des quinze ou vingt meilleurs joueurs du monde. Il va falloir qu’il en fasse plus en attaque », a estimé l’ancien Celtic Paul Pierce.
 

Mavericks : Doncic/Porzingis

Et si Dallas possédait deux Dirk Nowitzki pour le prix d’un ? Luka le Slovène (20 ans), rookie de la saison passée, et Kristaps le Letton (24 ans), les deux nouvelles stars européennes de la Ligue, incarnent le même basket créatif, joyeux et audacieux. Encore trop verts pour ramener un titre aux Mavs, sacrés en 2011, l’avenir leur appartient si une équipe se construit autour d’eux. « Je ne vois pas meilleure arme à double impact pour les dix prochaines années », s’est avancé Charles Barkley.
 

Ils comptent aussi double

Si Brooklyn attendra pour voir ses superstars Kevin Durant (tendon d’Achille) et Kyrie Irving jouer ensemble, d’autres franchises misent sur les automatismes de duos déjà en place pour s’approcher du titre. Portland avec Damian Lillard/C.J. McCollum, Milwaukee avec Giannis Antetokounmpo/Khris Middleton, Philadelphie avec Joel Embiid/Ben Simmons, Denver avec Nikola Jokic/Jamal Murray, Utah avec Donovan Mitchell/Rudy Gobert.

Article rédigé par le Mercredi 23 Octobre 2019