Mathieu Bisséni : un pivot venu du
Cameroun
Né en Centrafrique en janvier 1950, Bisséni est venu en France à l’âge de 21
ans pour faire du basket alors que son père voulait qu’il devienne médecin
après son bac. Bisséni était un sportif complet, aussi performant au basket
qu’au volley ball. Il est international camerounais et fait partie de
l’équipe qui joue le championnat continental à Dakar en décembre 1971. En
France, il est dirigé par une relation vers le club d’Orthez dans le
Sud-Ouest de la France. Il est l’un des pivots (2,03 m) les mieux cotés du
championnat de France. Il est sélectionné en équipe de France en 1976 ; il
enfilera à 96 reprises le maillot de la sélection. Toute sa carrière se
passe à Orthez. Il fait partie de ceux qui font la notoriété du club, lequel
tutoie les sommets européens. En 1984, Bisséni remporte la coupe Korac avec
Orthez. Deux ans après, il termine une riche carrière avec un titre de
champion de France. Bisséni qui vit à Bordeaux est le père de deux sportifs
de très haut niveau. Il s’agit de Brice, qui joue en championnat de France
de basket et d’Eva, une judoka sélectionnée en équipe de France pour les
jeux d’Athènes.
Dié Drissa : la star ivoirienne de la décennie dorée (1975-1985)
Avec ses 2 mètres, Dié Drissa n’est pas un basketteur très grand. Mais
quelle efficacité aux alentours de la raquette ! Pendant une dizaine
d’années, il a été le principal réalisateur de la sélection de Côte d’Ivoire
qui a joué les premiers rôles dans le basket masculin africain entre 1975 et
1985. Ce basketteur précoce est international en 1975, à l’âge de 15 ans. On
le découvre à Dakar dans un championnat continental où son pays surprend en
parvenant en finale. Avec l’actuel secrétaire général de la Confédération
africaine de basket, Alphonse Bilé, talentueux meneur de jeu lui aussi, ils
sont parmi les révélations de ce tournoi. Dié Drissa émigre ensuite en
France et joue dans de nombreux clubs, notamment à Limoges lorsque ce club
domine le basket français au début des années 1980. Il trouve toujours le
temps de jouer pour la sélection de son pays ; il est l’élément décisif de
l’équipe qui remporte le premier championnat continental en décembre 1981 à
Mogadiscio. Ce basketteur assez réservé, qui ne sortait de sa coquille que
sur le parquet, est devenu agent de joueurs de basket en France.
Appolo Faye : la fusée sénégalaise
De son vrai nom Serigne Cheikhou Faye, Appolo doit ce surnom à un officier
de l’Armée sénégalaise impressionné par sa grande taille (2,08 m). C’était
dans les années 60, du temps des premières fusées Appolo et le futur joueur
de basket faisait ses classes dans l’armée. C’est là, d’ailleurs, que Faye
(qui chaussait du 54) va apprendre le basket et faire ses premiers matches
avec l’Association sportive des forces armées du Sénégal, un club qui a
sorti de nombreux internationaux. Après l’armée, Faye émigre en France, à
Cabourg dans un petit club. C’est la rampe de lancement vers le prestigieux
Cercle Saint Pierre de Limoges où il joue treize saisons. Il est sélectionné
en équipe de France après avoir obtenu aisément la nationalité française :
il est né avant les indépendances en 1951. Jouant au poste de pivot, il est
sacré meilleur marqueur français durant la saison 78-79 avec une moyenne de
28,5 points par match. A son palmarès, notamment : deux victoires en coupe
européenne Korac (1982 et 1983).
Petite précision apporté à cette partie concernant Appollo FAYE par Monsieur Wague MBOUP , je rappelle que cette article est tiré du site de la RFI http://www.rfi.fr
Petites précisions au sujet de l'article sur Apollo FAYES :
Ancien basketeur au Sénégal, je tiens à préciser que l'article concernant
Appolo Faye est erroné. Nous sommes rentrés dans l'armée sénégalaise et au
Centre d'Instructions de Dakar Bango de St Louis, le soir quand j'allais
m'entrainer,il venait me voir. C'est ainsi que je lui ai appris les
fondamentaux du basket. Au sujet de son nom, Apollo, je précise qu'il lui a
été donné par l'ensemble de ses copains de l'époque.
Juste pour ramener les choses dans l'ordre...
Equipes dans lesquelles j'ai joué au Sénégal : ASFA, GOREE, AS POLICE.
b[Wague M'BOUP]b
Statistiques : |
|||||||
Saison | Club | Points | Pourcentage | 3 Points | Lancers Francs | Rebonds | Passes Décisives |
1978-1979 | Limoges | 28,5 | - | - | - | - | - |
1979-1980 | Limoges | 22,8 | - | - | - | - | - |
1980-1981 | Limoges | 19 | - | - | - | - | - |
1981-1982 | Limoges | 14,7 | - | - | - | - | - |
1982-1983 | Limoges | 11,8 | 50,1 | - | 67,1 | 8,3 | 1,1 |
1983-1984 | Limoges | 10,2 | 55,6 | - | 64,4 | 8,2 | 1,2 |
1984-1985 | Limoges | 8,9 | 52,1 | - | 64,1 | 7,1 | 0,8 |
Bengaly Kaba : le Dakarois
d’Orthez
Né le 17 février 1959 dans la capitale sénégalaise, il débute dans le sport
en tapant plutôt dans un ballon de football. Il se voyait jouer dans
l’équipe de l’US Gorée. Mais ses copains, qui avaient un goût plus prononcé
pour la balle au panier, vont le faire changer de trajectoire. Il est doué
pour le basket. A 19 ans, il est appelé dans la sélection qui dispute et
remporte le tournoi des Jeux africains d’Alger en juillet 1978. Désigné
meilleur basketteur du Sénégal en 1979, il est remarqué par un entraîneur
français qui séjourné à Dakar et qui le recommande au club de Vichy. C’est
le début d’une brillante carrière pour cet intérieur de 1,98 m. Ce
basketteur, dont le point fort est le slalom dans les défenses adverses, a
aussi une très belle technique individuelle. En France, il opte pour la
nationalité française et joue pour la sélection de son pays d’adoption à 17
reprises. Mais il s’épanouit surtout dans le club d’Orthez, aux côtés d’un
autre Africain, Mathieu Bisséni. Aujourd’hui, Kaba donne un peu de ce qu’il
a reçu. Avec une association d’anciens basketteurs, il organise des stages
pour former de jeunes joueurs africains.
Kouassi Guesdet