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Miami en champion : Le match

A l’image de Wade, les Floridiens ont su se transcender pour aller s’imposer à Dallas (92-95) et remporter le premier titre de leur histoire. Pourtant favori, Dallas a perdu un titre qui lui tendait les bras et ne s’est jamais remis de la perte du Game 3.

Par Arthur Devedjian



Miami en champion : Le match
Le match de la nuit
Conscient d’avoir raté deux opportunités lors des Games 3 et 5, Dallas démarrait la rencontre pied au plancher. Grâce à une circulation de balle rapide, Dallas menait rapidement 22-12 et empêchait Wade de marquer lors des dix premières minutes. Adroits au tir, les Mavs se décidaient enfin à jouer le jeu qui leur avait si bien réussi contre Phoenix en finale de conférence. Négligeant les prises à deux sur le Shaq, les Texans nous offraient ce basket vif et alerte qui avait été la principale caractéristique de leur saison. Malheureusement pour eux, ce récital n’excéda pas la première période et l’entrée en jeu décisive du vétéran Alonzo Mourning. Grâce à l’ancien joueur des Hornets, le Heat limitait la casse et terminait ce premier quart temps à seulement 7 points des Mavs (30-23). Miami compensait rapidement ce léger handicap pour parvenir à la pause avec un point d’avance, grâce à un second quart-temps très bien maîtrisé sur le plan défensif (18-26).

Au coude à coude tout au long du match, les deux équipes n’allaient plus se lâcher jusque dans les dernières minutes. Assez silencieux par rapport aux deux premiers matches, le public texan avait du mal à se libérer au fur et à mesure que son équipe se crispait. A l’image d’un Jason Terry en dedans et auteur d’un 1/15 au tir lors des deux derniers quarts temps, l’équipe de Dallas se demandait sans doute comment elle avait fait pour perdre trois matches d’affilée en Floride alors qu’elle semblait parfaitement contrôler cette finale. Battus dans le 3e quart temps (20-22), les Mavericks se révélaient incapables de défendre sur Wade sans faire de faute. Chacune des prises de balle de l’arrière du Heat occasionnait une action décisive. C’était ainsi sur une de ses passes pour Posey que Miami creusait un écart déterminant. Malgré un panier à trois points de Jerry Stackhouse qui ramenait Dallas à un petit point des Floridiens, Miami maintenait l’écart en bénéficiant de multiples fautes sur Wade. Beaucoup des décisions arbitrales étaient cependant contestables et provoquaient l’ire d’un public qui se sentait déjà floué après la perte des trois matches précédents. A 10 secondes de la fin du match et après que Wade ait raté deux lancer-francs, Dallas accusait encore 3 points de retard. Jason Terry prenait alors ses responsabilités et tentait sa chance pour égaliser avec un tir longue distance qui ne faisait que toucher l’arceau. Son échec scellait la victoire du Heat (92-95).

Avant cette rencontre, Miami n’avait plus gagné à Dallas depuis 2002. Le Heat est la première équipe depuis les Portland Trail Blazers en 1977 à remonter un handicap initial de deux défaites en finale. C’est seulement la 3e fois qu’une telle remontée se produit, alors que 30 fois, une équipe a mené 2-0 en finale. Pat Riley a remporté son 5e titre en tant que coach, il détient le 3e palmarès à égalité avec John Kundla, et derrière Phil Jackson et Red Auerbach, qui comptent tous les deux 9 titres. Shaquille O’Neal remporte son 4e titre, c’est le joueur le plus titré en activité derrière Robert Horry (6 titres).

Le tournant du match
4e quart temps, Miami n’a que trois points d’avance à moins de 4 minutes de la fin du match. Wade remonte la balle et décale James Posey qui réussit un 3 point dont Dallas ne se remettra pas.

La stat du match
37%, c’est le pourcentage de réussite au tir de Dallas sur l’ensemble du match, une adresse qui n’a cessé de décroître tout au long de la rencontre pour atteindre moins de 25% lors du dernier quart temps.

La nuit des leaders
Dirk Nowitzki (Dallas) : 29 points (10/22) et 15 rebonds, Dirty Dirk s’est bien repris après les trois défaites encaissées en Floride. Il n’a cependant pas retrouvé son adresse du Game 2 et n’a pas réussi à emmener son équipe dans un 7e match. Auteur de Play-offs exceptionnels jusque là, l’Allemand est passé à coté de sa finale avec un décevant 39% de réussite au tir en finale, contre 49% lors du reste des Play-offs.

Josh Howard (Dallas) : 12 points (5/16), 12 rebonds et 4 interceptions, tout avait bien commencé pour l’ailier des Mavs, et puis Miami a commencé à bien défendre sur lui en fin de premier quart temps. Souvent contré par Mourning et O’Neal dans la raquette, il n’a pas eu l’adresse nécessaire au tir extérieur pour forcer la défense du Heat. Efficace en défense, il n’aura cependant jamais eu l’impact espéré dans cette finale.

Jason Terry (Dallas) : 16 points (7/25), 4 rebonds et 3 passes, The Jet a raté son match. A l’image de son équipe, il est à créditer d’une bonne première période au cours de laquelle il réalise un intéressant 6/10 au tir. C’est après qu’il s’est déréglé, ratant beaucoup de tirs ouverts, notamment en fin de match. Sa faillite est une surprise, lui qui avait su se montrer si décisif jusque là, palliant largement les défaillances de son capitaine. Si Dallas avait remporté cette série, il aurait été un MVP logique.

Shaquille O’Neal (Miami) : 9 points (4/11) et 12 rebonds pour le Shaq. Avec seulement 30 minutes de jeu pour son 194e match de Play-offs, le pivot du Heat a eu quelques petits soucis avec les fautes et a été avantageusement remplacé par un Alonzo Mourning décisif. Auteur de 5 contres et 6 rebonds en seulement 14 minutes, Zo a obligé Dallas à ralentir le rythme imposé en début de match et permis aux Floridiens de combler un écart initial de 11 points.

Dwyane Wade (Miami) : 36 points (10/18), 10 rebonds, 5 passes, 5 interceptions et 3 contres, Flash a été aussi percutant qu’à son habitude. Provoquant de multiples fautes sur ses pénétrations (16/21 au lancer franc), il a su, à l’image des plus grands joueurs avant lui, s’attirer les faveurs des arbitres dans les moments décisifs. Il a cependant craqué en fin de match, ratant deux lancer-francs à dix secondes de la fin qui auraient pu coûter très cher au Heat.

L’homme du match
La rencontre avait pourtant mal commencé pour Dwyane Wade. Muet lors des dix premières minutes de la rencontre, Flash termine pourtant une nouvelle fois meilleur marqueur de la rencontre avec 36 points. Très semblable dans le jeu à ce que faisait Michael Jordan, pas moins, Wade rejoint, à 24 ans seulement, les plus grands dans l’histoire et devient le pus jeune joueur à être sacré MVP de la finale depuis Tim Duncan en 1999.

Le point sur la série
Game 1 : Dallas - Miami 90-80
Game 2 : Dallas - Miami 99-85
Game 3 : Miami - Dallas 98-96
Game 4 : Miami - Dallas 98-74
Game 5 : Miami - Dallas 101-100
Game 6 : Dallas - Miami 92-95
(Miami remporte la série 4-2)


Article rédigé par le Mercredi 21 Juin 2006